Ce 8 mai 2017, l’Algérie passe devant le Conseil des Droits de l’Homme dans le cadre de l’Examen Périodique Universel (EPU). Il s’agit du troisième examen auquel le pays prendra part, après ceux de 2008 et 2012. L’ONG Amnesty International préoccupé par la situation des droits de l’Homme en Algérie, a formulé une série de recommandations dans son rapport alternatif. Pour l’Algérie, Amnesty International suggère de procéder à des avancées dans plusieurs domaines qui présentent des problématiques récurrentes.
Lever les restrictions touchant la presse
Concernant les libertés d’expression, d’association et de réunion, l’ONG estime que le gouvernement algérien doit « lever les restrictions imposées indûment à la presse écrite ainsi qu’aux chaînes de télévision et aux stations de radio privées en modifiant la Loi relative à l’information et la Loi relative à l’activité audiovisuelle ». L’ONG demande aussi la libération des personnes détenues après avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion.
Droits des femmes et des réfugiés
Des modifications du Code pénal et du Code de la famille sont nécessaires, indique par ailleurs l’organisation. Elle réclame l’adoption d’une « loi générale de lutte contre la violence liée au genre en coopération étroite avec des organisations nationales de défense des droits humains » et que « l’accès des victimes de violences sexuelles aux services de soutien et de santé en matière de sexualité et de procréation » soit facilité.
Amnesty International demande que les migrants et les réfugiés soient davantage protégés. Elle appelle ainsi « les autorités à transposer dans la législation nationale les dispositions de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et de son Protocole facultatif de 1967 ainsi que d’autres normes du droit international relatives à la protection des personnes qui ont besoin d’une protection internationale et d’accorder une protection aux réfugiés reconnus comme tels par le HCR ».
En outre, l’organisation estime que l’Algérie a également des progrès à faire en matière de coopération avec les experts internationaux des droits humains et pour la ratification des traités internationaux.
Rappelons que dans le dernier EPU qui date de mai 2012, l’Algérie était déjà épinglée par d’autres pays, membres du Conseil des droits de l’Homme, pour sa législation relative à la liberté d’association, d’expression et de rassemblement ainsi que pour le statut légal et social des femmes dans le pays.
Des associations nationales et étrangères avaient demandé la ratification de plusieurs conventions internationales, notamment celles relatives à la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et l’abolition des mesures discriminatoires à l’égard des femmes.
La rédaction
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