Dans un bras de fer avec le pouvoir depuis plusieurs mois sur la question des réformes politiques, la coalition des 14 (quatorze) partis de l’opposition togolaise, représentée par Tikpi Atchadam, Jean-Pierre Fabre, Brigitte Adjamagbo-Johnson, Yaovi Agboyibo, Aimé Gogué, et Dodji Apevon, a eu une rencontre à Conakry les 15 et 16 janvier avec le Président guinéen, Alpha Condé, médiateur dans la crise.
Préoccupé par la situation sociopolitique au Togo, le Président guinéen et Président en exercice de l’Union Africaine tente depuis le début de la crise d’amener les acteurs politiques au dialogue et réitère ce mercredi sur une radio internationale que « nous allons œuvrer pour qu’il y ait toutes les conditions d’un dialogue apaisé ».
Selon un communiqué conjoint qui fait suite à la rencontre, le dialogue va couvrir la période du 23 au 26 janvier 2018, en accord avec les parties prenantes. Pour ce faire, le Président guinéen compte envoyer une mission à Lomé pour présenter à son homologue togolais les demandes préalables de l’opposition. Il s’agit notamment de la libération de tous les détenus politiques, l’effectivité du droit de manifester à Kara, l’arrêt des harcèlements des responsables et militants politiques et la levée de l’interdiction de manifester dans les villes de Mango, Sokodé, et Bafilo.
Quelques semaines plus tôt, le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, dans son message de vœux de l’année 2018 à ses concitoyens, conviait toute la classe politique au dialogue pour un règlement de la crise. « Le dialogue doit rester la voie privilégiée de résolution des désaccords entre les acteurs politiques », avait-il précisé.
Tofic DJIRAM
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