Depuis le début des revendications des réformes politiques en août 2017, il est difficile pour la coalition des 14 (quatorze) partis de l’opposition togolaise de tenir des manifestations à Kara, ville située au nord du Togo. « Les gens de Kara ne sont pas intéressés par ce qui se passe, selon nos sondages », constatait le Ministre de la sécurité, Colonel Damehame Yark, dans son point de presse du 09 novembre 2017 à la fin de trois jours de manifestations de la coalition.
Faisant partie des préalables de la coalition avant l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement, « l’arrêt des harcèlements des responsables et militants de l’opposition » et « l’effectivité du droit de manifester à Kara » sont loin d’être une réalité. En témoigne, ce samedi 20 janvier, la dispersion de la marche des femmes à Kara par certains individus armés de bâtons et de matraques, d’après le point focal du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT ).
En effet, selon un communiqué de la section locale du PNP, il s’est passé ce samedi des tentatives d’enlèvement, de menaces et d’intimidations à l’endroit des membres de leur bureau notamment sur la personne du Secrétaire général M.Balakiyèm EGNAMA .
Par conséquent, ce dernier se serait senti obligé de prendre le maquis, dans la soirée du samedi, après des visites à son absence des personnes qui « l’auraient raté ». Ceci, ferait suite à un appel téléphonique, dans la matinée, d’un officier supérieur de l’armée, lui ordonnant de quitter sans une autre façon sa maison où il est locataire.
Tous ces faits relayés dans leur communiqué ont été confirmés et condamnés par le Regroupement des Jeunes Africains pour le Développement et la Démocratie-Togo, (REJADD-Togo), dans son communiqué de presse du 22 janvier. Cette organisation de défense des droits de l’Homme invite par la même occasion les autorités togolaises à « prendre toutes les dispositions pour interpeller les auteurs et les commanditaires de ce genre de menaces que subissent les militants du PNP à Kara et les traduire en justice »
Pour rappel, le 07 janvier dernier, une réunion des membres du bureau du PNP de la section de Kara qui se déroulait au domicile du Président, M. Ricardo Agouzou, a été réprimée par certains individus, faisant 6 (six) blessés graves dont le Secrétaire général M. Balakiyèm.EGNAMA
Tofic DJIRAM
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